Il y a encore une dizaine d’années, le coaching était réservé aux hauts dirigeants. On pensait aussi qu’il ne devait traiter que de problématiques professionnelles. Nombreux étaient les DRH qui interdisaient explicitement d’aborder la vie privée d’un cadre avant d’entamer un accompagnement.
Ne laissons plus la psychologie au vestiaire de l’entreprise
Un salarié est avant tout un être humain dirigé par ses émotions. Et ce, quel que soit l’endroit où il se trouve, chez lui ou à son travail. La quête d’un client en coaching ou d’un patient en psychothérapie est souvent la même : éviter de souffrir, surmonter des freins difficiles à identifier…
Et la frontière entre les deux disciplines est ténue : les coachs se forment aux outils empruntés à la psychologie. Et les psychologues investissent les formations professionnelles destinées initialement aux coachs.
Psy et neuro au bureau
Cette double approche est d’autant plus nécessaire que la pression et le stress augmentent au sein des entreprises. Dans ces situations extrêmes, la PNL et l’analyse transactionnelle – qui étaient auparavant les outils de base d’un coaching – ne suffisent plus pour aider durablement les gens. Il faut parfois cheminer loin dans les souvenirs personnels d’un individu pour résoudre une problématique professionnelle.
En cela, la thérapie des schémas qui nous vient du Canada est extrêmement puissante : elle emprunte à la psychothérapie pour chercher les raisons d’un dysfonctionnement – parfois dans l’enfance – et aux techniques cognitivo-comportementales – les fameuses TCC – pour accepter son histoire, la surmonter et adopter de nouveaux comportements.
Ces deux approches, psy et neuro, sont complémentaires et elles ont un but commun : accompagner une personne dans un changement profond et durable.
Ricardo Croati